« L’informatisation de la direction des achats date d’une quinzaine d’années seulement » énonce Arnaud Salomon directeur pédagogique de l’IMA (ingénierie et management des achats).
Un départ tardif dû à une activité souvent éclatée dans les entreprises. Mais sous la pression de la réduction du coût des achats, les entreprises ont structuré cette activité et l’ont informatisée.
Ainsi selon l’étude 360° E-Achats, récemment publiée et réalisée par le MBA spécialisée IMA (université Léonard de Vinci) et la publictaion Demat-Infos, 75% des entreprises interrogées sont équipées d’un outil de gestion de référentiels d’articles, 70% d’un référentiel fournisseurs, 68% d’une solution de gestion des contrats et 45 % d’une gestion de catalogue ou de commande en ligne. Déployées à des fins de réduction des coûts, les solutions e-achats offrent pourtant en premier lieu, selon les entreprises interrogées, une harmonisation des processus achats suivi du partage de l’information. Les gains financiers n’apparaissent qu’en troisième position (deux places de mieux que l’an passé)
Solutions trop chères et réticences des utilisateurs
Face à cette informatisation, des freins persistent. Certaines entreprises rechignent à adopter ces solutions qu’elles estiment trop chères et difficiles à intégrer.
L’étude va même jusqu’à indiquer que « certaines entités se plaignent de la transparence du processus imposée par les solutions e-achats qui n’aime pas qu’on puisse les comparer entre elles ». En revanche, pour les entreprises qui ont des projets à court et à moyen termes, les outils de gestion de projets pour planifier, organiser et piloter la fonction achats arrivent en tête.
Côté décision des investissements : la direction générale reste décisive à 54% (65% l’an passé), la direction achats à 41%. La prescription, en revanche, est à 78% du ressort de la direction des achats et à 46% de celui de la DSI. Rien d’étonnant, selon Arnaud Salomon pour qui « un professionnel des achats sait mieux qu’un autre ce dont il a besoin pour remplir sa fonction ».
Les offres SaaS ont le vent en poupe
Pression sur les prix, lenteur des prises de décisions et report des projets sont les plaintes récurrentes des éditeurs. A l’instar des autres directions, celle des achats n’échappent pas à la tendance du moment à savoir le choix du Saas/Cloud au détriment du couple licence/maintenance.
Selon les éditeurs de logiciel interrogés dans le cadre de l’étude, les offres SaaS représenteront en 2015, 33% de leur chiffre d'affaires contre 10% pour la vente de licence et 12% pour la maintenance. Les grands comptes et les ETI (entreprises de taille intermédiaire) restent les entreprises qui tirent le marché et, en 2015, le secteur public - contraint par une nouvelle réglementation des achats- et le Retail seront les domaines les plus porteurs.
L’ergonomie des solutions et leur accès en situation de mobilité seront les évolutions technologiques majeures de cette année. Enfin, conscients de l’obsolescence de nombreuses offres et du nombre trop important d’acteurs, les éditeurs s’attendent en 2015 à une consolidation du marché.Voir l'article : cliquez ici